Les changements climatiques sont un fait. Leur rapidité et leur amplitude sont influencées par nos comportements. Il est important de sensibiliser les enfants à l’écologie dès leur plus jeune âge. Il s'avère qu'avec de bons outils et une bonne approche, c’est bien moins difficile qu'on pourrait le penser.
Tout indique que les problèmes environnementaux vont s'aggraver d’année en année. Cette perspective soulève des inquiétudes non seulement pour nous-mêmes, mais surtout pour les enfants qui vivront dans un monde différent et devront également y faire face au niveau émotionnel. Il y a déjà des discussions sur ce que l’on appelle la « dépression climatique. » L'American Psychological Association avertit que le souci de l'environnement peut entraîner une humeur dépressive, de l'anxiété et un comportement antisocial.
Préparer les enfants à ces émotions et leur enseigner comment ils peuvent changer les choses, semble être une tâche difficile. Cependant, ce n'est pas impossible, et cela se traduira par une attitude plus ouverte et une plus grande sérénité chez les plus jeunes.
Le plus important est de donner le bon exemple. Si les parents ou les enseignants restent indifférents au sort de la planète, ne trient pas les déchets, ne s’occupent pas du sort des animaux en voie de disparition, comment un enfant est-il censé savoir comment agir ? Il ne suffit pas de dire que c’est important. Les mots n'ont un sens que si les actes suivent.
Que peut-on faire d'autre ? Iwona Osiecka, physiothérapeute et spécialiste du développement de l'enfant, suggère de passer le plus de temps possible avec les enfants dans la nature. Regarder de près les arbres de la forêt ou les écureuils dans un parc développera leur sensibilité. De plus, des études montrent que rester dans un environnement naturel plusieurs heures par semaine réduit le risque de troubles mentaux à l'âge adulte.
La fin de l'impuissance
Mme Osiecka souligne également que lorsqu'on parle aux enfants, il ne faut pas éviter les sujets difficiles, tout en adaptant les messages à leur âge.
« N'accablons pas les enfants de termes scientifiques. Parlons simplement mais en discutant profondément du sujet. Quand on parle de plastique dans les océans, évoquons aussi les animaux qui y vivent et la manière dont la pollution les affecte. Expliquons qu'ils peuvent faire quelque chose. Par exemple, renoncer aux bouteilles en plastique » explique Mme Osiecka. Elle explique également que de cette manière nous ne laissons pas les plus jeunes sans défense. Nous montrons qu'il y a un problème, mais aussi des moyens permettant de le résoudre.
De même, quand nous parlons de la nature, il est utile de poser beaucoup de questions à l'enfant. Par exemple : « Pourquoi penses-tu que cet animal ressemble à ça ? », « D'où vient le plastique qui se retrouve dans l'eau ? », « Comment pouvons-nous utiliser le vent ? »
Lorsque nous ne nous contentons pas d'énoncer, mais que nous posons également des questions, l'enfant a le temps de réfléchir à ce qu’est vraiment une attitude écologique et ce que cela signifie. Il apprend à tirer des conclusions, à penser logiquement. De plus, les connaissances ainsi acquises resteront en lui plus longtemps - après tout, il a fait un effort pour trouver la réponse.
Les enfants mémorisent aussi plus facilement en jouant. L'experte recommande également de l'inclure dans l'éducation à l’environnement. Vous pouvez créer des quiz sur la nature ou des devinettes sur le recyclage des déchets. La forme légère de ces activités incitera les plus jeunes à associer naturellement bonne humeur et comportement écologique.
Divertissement écologique
Si les adultes - enseignants ou parents - n'ont pas le temps de créer eux-mêmes des jeux sophistiqués, ils peuvent utiliser des outils prêts à l'emploi. Mme Osiecka, sur la base de ses nombreuses années d'expérience, a co-créé le pack d'applications « Sauvons la planète », disponible avec le tapis édu-actif onEVO.
- Les jeux sont projetés au sol à l'aide d'un projecteur spécial. Dans le pack j’ai décidé de traiter de l'eau, car c'est la clé de la vie sur Terre. Les enfants peuvent sauver des animaux vivant dans les mers, récupérer du plastique ou créer de nouvelles choses à partir d'objets jetés. En tant que kinésithérapeute, j'ai également veillé à ce que les jeux leur permettent de faire de l'exercice », explique Mme Osiecka.
Cela affecte les enfants d'une manière particulière - émotionnellement, car ils peuvent voir les animaux secourus, mais aussi cognitivement car ils peuvent utiliser un projecteur pour voir exactement de quoi nous parlons lorsqu'ils entendent des slogans sur « le plastique inonde les océans ». De plus, ils entraînent les réflexes, la motricité et renforcent les muscles.
Il y a un autre avantage à apprendre en s'amusant : il n'y a pas d'intimidation. Lorsque les gens veulent sensibiliser les jeunes générations au changement climatique, ils font souvent appel à des sentiments de peur. Ils disent : « Si vous ne faites pas d’efforts, la planète sera détruite ». Une telle méthode peut conduire à la dépression climatique déjà mentionnée.
Le jeu, quant à lui, sensibilise les enfants aux dangers possibles mais, par sa forme, ne suscite pas d'émotions difficiles chez eux. Après tout, il n’est pas utile qu’un enfant soit effrayé. Il vaut mieux qu'il ait en tête tout le bien que lui procure le monde naturel et tout ce qu'il peut faire pour ce monde - conclut Mme Osiecka.